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Entre imaginaire et réalité, entre corps et psyché, j’aborde les questions de survie collective et individuelle, de construction de l’identité, au travers des héritages transgénérationnels.
La diversité de mon travail illustre les différentes forces en permanent débat qui m’animent.
Certaines sculptures se voulant « à portée de main », offrent au spectateur la possibilité d’en explorer les multiples facettes et mises en dialogue.
Les tableaux constitués de découpes en relief peuvent, quant à eux, être perçus tant comme des sculptures que des peintures, nous emmenant dans différentes sphères simultanément.
Ces « ingrédients » m’habitent dans mes deux métiers, font résonner en permanence mon référentiel psychanalytique et ma pratique artistique.
Ainsi le cadre renvoie-t-il à de multiples questions :
Quel cadre, pour quel.le patient.e ? A-t-on évolué dans un cadre étouffant, souple et capable de s’ajuster, peut-on vivre sans cadre du tout, avec quelles conséquences ? En quoi le cadre mis autour d’une œuvre va-t-il lui permettre de « tenir », ou va-t-il la transformer, la valoriser ou au contraire l’aliéner ? Mais son cadre, n’est-ce pas tout ce qui l’entoure ?
De fil en aiguille, mes réflexions mettent en évidence un travail constant de mise en lien, de perméabilité, d’échange et de rencontre entre mes deux pratiques. Aussi mon travail artistique me paraît être pour l’essentiel une activité de transformation des sensations, des perceptions diffuses ou informes, toujours issues de mon inconscient, en des formes concrètes, révélatrices d’un sens qui le plus souvent m’échappait auparavant.
J’aime la rencontre entre les matériaux industriels – plexiglass (PMMA), métal–, à l’état brut – béton, plâtre – : ils sont reproductibles à l’identique, mécanisés, sans âme, froids, perfectibles
et les matériaux organiques – bois -, que je façonne artisanalement, pour allier machine et humain. Les formes peuvent évoquer des pièces mécaniques, introduisant ainsi l’idée du mouvement.
Rencontre entre les mondes technologiques et sensibles de l’humain. D’un côté la violence d’un monde qui s’impose, tels les héritages, de l’autre la part de liberté, de subjectivité qui nous permet de nous saisir de ce qui est imposé pour construire quelque chose d’unique. Pour s’approprier son destin. Et évoluer vers le plaisir de la répétition, créatrice de nouvelles formes.
Cette approche dynamique crée une trajectoire intégrative de ce va-et-vient entre mes deux métiers, artiste et psychothérapeute. Je passe d’un cadre externe à un cadre interne, que cela soit seule avec moi-même ou dans une rencontre avec l’autre.
Entre fantasme et réalité, entre corps et psyché. Le temps en boucle du vivant, avec ses fantasmes, son passé, se conjugue avec le temps linéaire.
L’ensemble favorise le processus d’élaboration, de création.
Au travers de ces jeux d’ombres et de lumière, se révèlent, comme par magie, différentes perceptions, peut-être un langage, du sens et donc aussi des questions. Sans lumière, pas d’ombre, mais pas de traces visibles. Alors peut-être restent des taches aveugles, comme celles qui nous font agir sans conscience. Et parfois la lumière fait apparaître des traces qui empiètent sur une entité.
Les différentes métaphores possibles sont porteuses de multiples sens, notamment autour de nos origines, de ce qui nous a été transmis et de notre identité :
Qu’est-ce qui nous singularise, qu’est-ce qui nous subjective, qu’elle est notre marge de manœuvre ?
Nos héritages, telles des marques, sont des traces en nous, parfois à peine visibles. Quand la lumière se fait sur eux, ils se révèlent, ils sont décryptés. Et, selon l’orientation singulière de notre regard, selon nos possibilités, nous constaterons à quel point ils « font de l’ombre » à notre être, notre identité, et/ou à quel point ils contribuent à notre construction, à nous révéler nous-mêmes, nous permettant de nous connaître, de nous rencontrer.