Les formes se rencontrent ou se quittent, à moins qu’elles ne dansent : le spectateur est libre de choisir. On pourrait voir dans cette série une métaphore autour de la transmission familiale : d’un vide naît une forme pleine, définie par les découpes de 3 masses. A son tour, elle devient un véritable moule pour recevoir ou formater 3 nouvelles entités similaires. D’où proviennent nos valeurs, nos comportements répétés de génération en génération ? Qu’en fait-on ? En choisissant délibérément ces 4 silhouettes et en les faisant jouer entre elles, je questionne la part de liberté et de variabilité au sein de la répétition. Est-elle celle qui procure du plaisir en permettant de créer un écart et ainsi de la différenciation entre ceux qui semblent a priori « mêmes » ? Ou est-elle fixité mortifère qui ne permet aucun interstice, qui conduit à la compulsion de répétition à l’identique, à l’indifférenciation ? Le choix d’utiliser des découpes et du relief permet d’ouvrir des espaces supplémentaires, qui font de ces tableaux tant des peintures que des sculptures, nous emmenant ainsi dans différentes sphères simultanément.